EXPÉRIENCE DE TRANSE

En explorant mes mémoires akashiques, j’ai découvert qu’au cours d’une de mes vies passées, j’étais une femme Sioux, membre d’une communauté autochtone d’Amérique du Nord. Je combattais pour honorer mon mari tombé au front. Au-delà de cette détermination viscérale, je pense que c’est cette mémoire-là qui explique le lien si profond que je ressens avec ce peuple.

Cela m’amène à m’interroger :
Ne serions-nous pas les Amérindiens modernes ?
Notre feu n’est-il pas celui du mur du son ?
Notre transe collective, cette passerelle entre ciel et terre ?

Ils sont nos ancêtres. Et je suis persuadée que leurs coutumes, leurs rituels, leur sagesse vibrent encore à travers la communauté tekno : une manière de transmettre les mémoires ancestrales dans une forme contemporaine, connectée aux éléments — la terre, la nature, l’humain.

Les autochtones ont été colonisés, effacés, effondrés. Pourquoi cherche-t-on aujourd’hui à faire taire les nomades, à criminaliser la culture tekno ? La lutte continue  celle des Amérindiens d'hier et d’aujourd’hui.

Danser sur des rythmes qui ne sont ni des armes, ni des bombes, mais qui libèrent. Et pourtant, cette impression tenace d’être considéré comme un criminel. Cohabitons. Peu importe nos frontières, nos croyances, nos religions, nos couleurs, nos pensées.
L’histoire ne nous a-t-elle rien appris ? La tolérance n’est pas un luxe. C’est une urgence. La diversité est une richesse. Elle est le berceau de l’apprentissage et de l’évolution. C’est à travers ces valeurs que nous rassemblons les peuples.
Nous sommes les Indiens d’hier, d’aujourd’hui, et nos enfants seront ceux de demain.

À mon sens, si ce mouvement dérange, c’est parce qu’il est profondément vrai. Il éveille les consciences. Il rappelle que vivre, ce n’est pas consommer. C’est ressentir. Perçue comme marginale, j’ai vécu sur les routes.
J’ai eu la chance de partager des instants précieux avec des communautés nomades.
Des rencontres inoubliables. De l’humain brut. Derrière les préjugés se cachent souvent des peurs mal identifiées.
Les nomades et le mouvement tekno n’aspirent à rien d’autre que la liberté, la paix, l’amour et la fraternité.
Ni fous, ni perdus. Ils œuvrent pour l’humain.

🧠 Et maintenant, un mot sur les substances.

On trouve des drogues, de l’alcool et des produits addictifs partout.
Le danger ne réside pas uniquement dans la substance, mais dans notre rapport à elle, dans ce qu’elle vient masquer ou soulager.
La nocivité n’a pas de tenue vestimentaire : elle frappe autant sous les néons des bureaux que sous ceux des raves ou n'importe où dans ce monde.

Et il est bon de se rappeler que certaines substances en apparence inoffensives comme le sucre ont elles aussi un impact puissant sur le cerveau. Le sucre active le circuit de la récompense, un système neurologique impliqué dans la libération de dopamine, comme d’autres substances psychoactives.

Non, le sucre n’agit pas comme la cocaïne, ce n’est pas scientifiquement exact. Mais il sollicite des mécanismes similaires dans le cerveau : plaisir immédiat, envie répétée, dépendance comportementale. Et pourtant, il est en vente libre, omniprésent, socialement accepté. Ce n’est pas la substance seule qu’il faut regarder. C’est le vide qu’elle tente de remplir.

Quant à nous, vous, moi, les autres, nous sommes tous un peu cabossés, un peu bizarres. Et il n’y a personne d’autre que nous pour comprendre ce que nous traversons vraiment. Les dépendances sont souvent des cris silencieux. Des blessures qui cherchent un pansement. Mais au fond, nous sommes tous pareils. Des êtres humains. On veut juste vivre.