LA TRANSE COGNITIVE : PHÉNOMÈNE NATUREL OU MYSTIQUE ?
La transe en quelques mots
La transe cognitive est un état modifié de conscience que l’on peut activer volontairement, un peu comme la méditation ou l’autohypnose.
C’est un état réversible, accessible à tout le monde, où l’esprit fonctionne autrement : on se déconnecte légèrement de l’environnement tout en entrant dans une forme de flow très fluide.
Dans cet état, l’imaginaire s’amplifie, les sensations changent, la notion du temps devient différente. On peut alors accéder à des idées, des intuitions ou des solutions qui ne remontent pas toujours dans un état “normal”.
C’est une ressource pour explorer autrement, pour créer, ou simplement pour se relier à une autre manière de percevoir.
Les états de conscience
Les états de conscience modifié existent depuis toujours. On les retrouve dans toutes les cultures : dans la méditation, la transe, les moments d’inspiration, les rêves, les intuitions fortes, ou même ces petites “absences” du quotidien où l’esprit décroche quelques secondes.
Ce sont des moments où le cerveau ne fonctionne pas exactement comme d’habitude : les ondes changent, la perception aussi. On ressent différemment, on pense différemment, on capte autrement ce qui se passe en soi et autour de soi.
Ce qui est intéressant, c’est que ces états ne datent pas d’hier. Les premiers peuples les connaissent et les utilisent depuis des millénaires : dans les danses, les chants, les rituels collectifs. Pas pour “s’évader”, mais pour mieux comprendre, mieux ressentir, mieux vivre ensemble.
Longtemps vus comme mystérieux ou inquiétants, ils sont aujourd’hui mieux compris par la science. Les recherches montrent qu’ils peuvent aider à réorganiser certaines perceptions, à modifier des comportements, et à soutenir des processus de mieux-être grâce à la plasticité du cerveau.
En résumé : ces états font partie du fonctionnement humain. Ils ne sont pas réservés à des pratiques “exotiques”. Tout le monde y a accès, et apprendre à les comprendre permet simplement d’en tirer du sens et, parfois, des bénéfices.
Ce qui se passe dans le cerveau quand on entre en transe
Quand on entre en transe, le cerveau change un peu de mode, un peu comme si on passait d’un “pilotage extérieur” à un “pilotage intérieur”.
Les zones du cerveau qui s’occupent de surveiller ce qui se passe autour de nous se calment.
Et celles qui gèrent les sensations, les émotions et l’imaginaire deviennent plus actives.
C’est pour ça qu’en transe, on entend, on ressent et on perçoit tout d’une façon différente. On est moins distrait par l’extérieur et plus concentré sur ce qui se passe à l’intérieur de soi.
Les premières études montrent aussi que l’équilibre entre les deux hémisphères du cerveau bouge : l’hémisphère droit (souvent associé à l'imaginaire, au ressenti, à la perception globale) devient plus actif que l’hémisphère gauche.
Cela correspond à ce que décrivent les personnes en transe : un état d’absorption, d’attention tournée vers l’intérieur, avec perception plus large et une sensibilité accrue. mais moins attachée aux détails du monde extérieur.
En résumé, la transe modifie temporairement la façon dont le cerveau répartit l’attention, les sensations et la perception de soi. Rien de magique : juste un mode de fonctionnement différent, naturel et ancien qui existe dans le cerveau humain depuis toujours et que nous avons tous en nous.
Et si la transe pouvait aider à aller mieux
Ce que montrent les premières recherches, c’est que la transe cognitive pourrait devenir un outil précieux pour la santé humaine. En modifiant temporairement l’activité du cerveau, elle semble favoriser un meilleur rapport à soi, une régulation plus fine des émotions, une diminution du stress et une amélioration de la qualité du sommeil. Certaines personnes décrivent aussi une aide dans la gestion de la douleur ou dans leur capacité à prendre du recul sur le plan émotionnel.
Les équipes de chercheurs qui étudient la transe cognitive testent aujourd’hui son potentiel dans des domaines plus larges : addictions, anxiété, troubles alimentaires, stress post-traumatique ou rééducation. Les résultats sont encourageants, même si la science doit encore avancer pour confirmer tout cela.
En résumé : la transe cognitive n’est pas un remède miracle, mais une piste sérieuse. Un outil naturel, humain, accessible, qui pourrait compléter d’autres approches thérapeutiques ( ne remplace pas un suivi médical) et offrir à chacun une nouvelle manière de prendre soin de sa santé intérieure.
Sources et références
Les informations présentées dans cet article s’appuient sur les travaux de recherche menés par :
– Corine Sombrun et l’équipe du Pr François Féron
– L’Institut de Recherche Transe Cognitive Auto-Induite (TCAI)
– Les études préliminaires en neurosciences menées en partenariat avec plusieurs équipes académiques et hospitalières en Europe.
Pour en savoir plus sur la Transe Cognitive Auto-Induite vous pouvez consulter : L'institut TranceLab sur www.trancelabinstitute.com